Le ciel leur est tombé sur la tête...

Extrait

Il était une fois, au début du troisième millénaire, une parcelle de France où se jouait à bien y regarder, la plupart des enjeux, comme un miroir ou le reflet d’une rivière. Il était une fois une parcelle de France, où coule une rivière. Nom de rivière, nom de pays, nom de territoire : l’Ardèche. Il était une fois, dans une parcelle de France au joli nom d’Ardèche, une grotte. Rien de très original dans ce sud du département de l’Ardèche qui en compte par milliers, des grottes.

Il était une fois une grotte parmi les grottes, qui avait fait parler d’elle à la Noël 1994. Une grotte qui abritait les plus anciennes œuvres d’art de l’Humanité découvertes à ce jour. De la peinture de plus de 30 000 ans ! Battue Lascaux, battue Cosquer ! Au hit-parade de l’enfance de l’art, l’Ardèche tirait le jackpot : la Grotte Chauvet, du nom de l’un des découvreurs, du nom de l’un des « inventeurs ».

Extrait de l’avant-propos de Miguel Torga.

Le point de vue de Beseat Kiflé Sélassié, ancien directeur des Fonds international pour la formation de la culture

« C’est volontiers et avec beaucoup d’enthousiasme que j’avais accepté de rédiger la préface sur les questions induites par les inestimables découvertes dans l’Ardèche de la Grotte Chauvet avant même d’avoir lu le manuscrit. […] Ce que l’auteur appelait modestement « carnet de note » était en réalité :

• une pièce de théâtre classique avec son unité de lieu : l’Ardèche ; de temps : 36 000 ans ; et d’action : l’histoire de ses peintures anciennes d’une extraordinaire modernité ;
• une chronique judiciaire et un roman policier où s’affrontent les intérêts publics et privés pour prendre possession de la découverte et en tirer chacun un profit ;
• une étude sérieuse sur les relations entre image, réalité et création entre l’invisible et le visible, entre scientifiques et acteurs culturels ;
• une réflexion sur la place et le rôle de la culture dans le développement des territoires à travers des projets créateurs respectueux des traditions et valeurs humaines locales, menacées par une « globalisation » de plus en plus marchande.

Cette perspective pluridisciplinaire pour éclairer et partager la riche moisson de l’héritage patrimonial matériel, et surtout immatériel, de la Grotte Chauvet, afin d’en faire un véritable levier de développement économique et donc nécessairement culturel permettant à l’Ardèche et ses habitants de se projeter vers l’avenir en conciliant tradition et modernité.

Extrait de la préface du livre Le ciel leur est tombé sur la tête de Philippe Mano.

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